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Un milliard d’euros d’investissements pour Agrial

Le plan d’investissements concerne « d’une part des investissements récurrents pour entretenir nos outils, et d’autre part des projets plus structurants qui seront détaillés au fur et à mesure de leur avancement », soulignent Bernard Guillard (à g.), président d’Agrial, et Ludovic Spiers, directeur général.

Le groupe coopératif Agrial, qui tenait son assemblée générale vendredi 31 mai, a annoncé, lundi 3 juin, une enveloppe d’un milliard d’euros d’investissements, au cours des cinq prochaines années, pour ses activités agricoles et agroalimentaires.

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Le groupe coopératif Agrial a résisté, au cours de l’exercice 2023, dans un contexte d’inflation généralisé et de « déconsommation » de certains produits alimentaires. C’est ce qui transpire à la lecture des derniers chiffres consolidés de l’entreprise, rendus publics lundi 3 juin à l’issue de l’assemblée générale annuelle du 31 mai.

Un chiffre d’affaires de 7,4 Mds€

La publication des résultats révèle une hausse du chiffre d’affaires de 3,7 % (à 7,4 Mds€) et un EBE de 239 M€. Une activité réalisée à 69 % sur le marché français. La branche lait est dominante avec 39 % de l’activité. Elle est suivie par les branches agricole (26 %), légumes (20 %), viandes (10 %) et pommes et boissons (5 %).

Au cours du dernier exercice, il est à noter que le périmètre de la coopérative s’est agrandi de 1 000 adhérents supplémentaires pour former une nouvelle région d’implantation à part entière en Rhône-Alpes via la fusion avec Natura’Pro.

Deux fois plus d’oignons

Dans ce contexte financier maîtrisé, les dirigeants de la coopérative ont annoncé un plan d’investissement à un milliard d’euros pour les cinq prochaines années, soit 200 M€ par an. « Cela concernera à la fois les activités agricoles et agroalimentaires, avec d’une part des investissements récurrents pour entretenir nos outils, et d’autre part des projets plus structurants qui seront détaillés au fur et à mesure de leur avancement », soulignent Bernard Guillard, président d’Agrial, et Ludovic Spiers, directeur général.

Un rapide calcul montre ainsi que le groupe projette de réinvestir annuellement l’équivalent de 2,7 % de son chiffre d’affaires actuel. Ces trois dernières années, Agrial investissait de 170 (2023) à 180 M€ (2022 et 2021) par an. Dans un premier temps, le plan d’investissement est suivi « notamment à Herbignac (Loire-Atlantique), Bellevigny (Vendée) [branche lait, ndlr], ou en faveur du plan oignons de Priméale [branche légumes, ndlr] » qui a déjà permis le doublement de la production, notamment en plaine de Caen.

Nouveau plan Horizon 2035

Ces investissements s’intègrent entre autres dans le tout nouveau plan stratégique Horizon 2035 d’Agrial. « Après avoir dressé un premier bilan de notre plan stratégique Horizon 2025 qui s’achève, les travaux autour d’Horizon 2035 sont très structurants pour définir nos orientations de long terme et nous servir de boussole au quotidien grâce à une vision commune et partagée, souligne Ludovic Spiers. Ces réflexions portent notamment sur l’évolution de nos productions et marchés, sur des scénarios possibles et sur des défis à relever. »

Journée des élus

Le nouveau plan stratégique Horizon 2035 a été lancé au cours des derniers mois, notamment à l’occasion d’une grande « journée des élus » et d’un séminaire des dirigeants d’Agrial. Les réflexions portent à la fois sur l’évolution des exploitations agricoles, les attentes des adhérents, les marchés, les tendances de consommation ou encore l’innovation.

« La démarche Horizon 2035 vise à associer les parties prenantes d’Agrial dans une méthode en “M”, alternant des phases de consultation et de réflexion avec un maximum d’élus et de salariés, puis des temps de travail et de validation par les dirigeants et le conseil d’administration », détaille Ludovic Spiers.

Parmi les grands défis à l’horizon 2035, celui de la main-d’œuvre est particulièrement prégnant, « qu’il s’agisse du renouvellement des générations d’agriculteurs ou de la main-d’œuvre salariée, dans nos exploitations comme dans les usines d’Agrial », insiste Bernard Guillard, le président d’Agrial.

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